Le frelon asiatique, également connu sous le nom de Vespa velutina, a été observé pour la première fois en France en 2004, dans le Lot-et-Garonne. Depuis son introduction, il a proliféré et posé des problèmes aux apiculteurs en s’attaquant aux abeilles, contribuant à la diminution des populations d’abeilles domestiques.
Cet animal, importé accidentellement, s’est parfaitement adapté et développé en France, devenant maintenant un prédateur redoutable pour nos abeilles et pour la biodiversité. En plus d’infliger des piqûres douloureuses voire dangereuses en cas de multiples attaques (contrairement à l’abeille, le frelon peut piquer à plusieurs reprises), il peut causer la perte d’une ruche.
Il faut distinguer le frelon asiatique , espèce invasive et le frelon européen, espèce indigène .
En Europe, les frelons européens (Vespa crabro) ont relativement peu de prédateurs naturels en raison de leur statut de prédateurs eux-mêmes et de leur capacité à défendre vigoureusement leurs colonies. Cependant, quelques animaux peuvent s’attaquer aux frelons européens dans certaines circonstances :
- Oiseaux prédateurs : Certains oiseaux, tels que les pies, les geais et les pics, peuvent s’attaquer aux frelons, en particulier aux larves et aux individus plus faibles.
- Mammifères : Des mammifères tels que les blaireaux, les renards et les petits rongeurs peuvent parfois s’attaquer aux nids de frelons pour se nourrir des larves.
- Autres insectes : Certaines espèces d’araignées et de guêpes parasitoïdes peuvent attaquer les frelons européens.
- Homme : L’homme est également un prédateur potentiel des frelons européens, surtout lorsque ces insectes posent une menace pour les ruches d’abeilles ou pour la sécurité humaine. Dans de telles situations, des interventions humaines peuvent être nécessaires pour éliminer les nids de frelons.
Mais la terreur des apiculteurs et de leur abeilles se trouvent être les frelons asiatiques, qui eux n’ont aucun predateur dans notre pays. D’où leur développement exponentiel devenant désormais une menace.
En effet, en fin de saison, les frelons cherchent des protéines pour nourrir leurs larves, et les abeilles sont une proie parfaite. Elles leur fournissent non seulement les proteines mais aussi le sucre si ils reussissent à penetrer dans la ruche.
Ils stationnent en vol devant la ruche, attrapent les abeilles en plein vol, puis se posent pour découper la tête et les pattes de leur proie et emporter le corps dans leur nid.
Si la pression des frelons est élevée, c’est-à-dire s’il y a un grand nombre de frelons devant la ruche, les abeilles peuvent être paralysées de stress et rester pour défendre la ruche sur la planche d’envol, ne sortant plus pour butiner le pollen ni le nectar. Cela conduit à l’arrêt de la ponte de la reine. Or, de fin août à octobre, cette période de ponte est cruciale, car elle concerne la naissance des abeilles d’hiver, qui vivront six mois en grappe autour de la reine pour survivre à l’hiver.
L’absence d’abeilles d’hiver entraînerait la mort de la colonie. De plus, les frelons peuvent parvenir à entrer dans la ruche et causer des dégâts. C’est pourquoi les apiculteurs redoublent de stratagèmes pour protéger leurs ruches .
Ainsi nous avons intallé, en autre, des réducteurs d’entrée pour limiter l’espace et faciliter la défense de la ruche.
nous avons aussi installé des muselieres sur les planches d envol, permettant aux abeilles de passer mais pas aux frelons ce qui semble diminuer le stress des abeilles qui continuent de butiner. Nous avons essayé plusieurs modèles et avons fini par les fabriquer nous même
Très peu de solutions efficaces ont été découvertes pour lutter contre cet envahisseur,
Les apiculteurs essaient de piéger les fondatrices au printemps avec des pièges sélectifs( c’est à dire que les ouvertures permettent à tous les insectes de rentrer mais ne retiennent que les frelons trop gros pour ressortir), espérant ainsi réduire le nombre de nids en été.
Des pièges sont également installés au rucher en fin d’été, comme les harpes electriques, pièges sélectifs de grande taille qui électrocutent les frelons essayant d’attraper les abeilles devant la ruche.
Le moyen le plus efficace, bien que difficile, est la destruction des nids découverts. Cependant, les frelons sont maîtres dans l’art de se cacher. Les nids se trouvent en haut des arbres, dans des granges, sous les toitures,. C’est d’ailleurs dans ces situations que les frelons deviennent dangereux pour l’homme, surtout lorsqu’il dérange un nid par inadvertance. À ce moment-là, les frelons deviennent extrêmement agressifs et attaquent en masse.
Actuellement, les apiculteurs se trouvent quelque peu démunis face à ces prédateurs féroces, et chacun essaie de mettre au point un piège efficace. Ils redoublent d’invention et de créativité pour préserver leurs ruches .
Vous l’avez compris, le frelon représente un danger pour nos abeilles, qui sont incapables de se défendre contre ce prédateur redoutable pesant le double de leur poids. C’est un défi de plus pour l’apiculteur qui se soucie du bien-être de ses abeilles, un défi que nous devons également relever.
C’est pourquoi nous avons investi dans des pièges sélectifs et des harpes équipées de panneaux solaires, un investissement financier non négligeable.